Concevez votre (vos) personnage(s) avec soin

Quand vous concevez votre  personnage principal,  pensez à ce dernier : mettez-vous dans sa peau. Pensez que vous êtes Lui.

Comment est-il physiquement ?  Que pense-t-il ?  Comment s’habille-t-il ?    A quoi s’intéresse-t-il ? Quels sont ses hobbies ? Comment réagit-il ?

C’est ce que vous disent tous les ateliers d’écriture.

En réalité, vous avez le choix de partiquer comme tel ou non. Dans le dernier cas, je vous invite à vous rendre à la fin de l’article : « Comment je crée mes personnages ? »; dans le premier cas, il n’y a qu’à suivre votre lecture…

Grâce à la carte euristique (le mindmap), établissez une fiche identitaire.

Les données que vous déterminerez sont celles dont vous avez besoin pour votre histoire. Bien sûr, vous pouvez ajouter des éléments  secondaires qui n’entreront pas en compte dans le déroulement de ce que vous raconterez;  à vous de voir si cela apporte « un plus » ; par exemple, j’ai lu un jour un livre dont la première moitié parlait et commentait les capacités extraordinaires d’un personnage clef pour constater, au terme de l’histoire, qu’il ne fut pas nécessaire de les utiliser. Nous étions tenus en haleine afin  de savoir s’il utiliserait ses pouvoirs extraordinaires et, malheureusement ou non, il n’en fut rien..

Établissez la fiche d’identité pour chacun des personnages jouant un rôle dans votre histoire

En répondant à ces quelques questions, vous aurez déjà une idée de ce que vous avez besoin. De quoi traite votre histoire ? De qui avez-vous besoin  pour votre roman ?

Vous n’avez pas d’idées ? Enjolivez-le de personnes que vous connaissez : dans le corps de « A », mettez-y la personnalité de « B » et donnez-lui le nom de « C ».  C’est le cas de tous les personnages de chacun de mes livres.   Ce ne sont pas spécialement des personnes vivant dans la même habitation (il vaut mieux !!) : ils peuvent venir du monde professionnel,  de vos loisirs, de rencontres spécifiques ou accidentelles, etc…

Si vous désirez, malgré tout, nommer une personne particulière, demandez-lui son autorisation, verbalement d’abord, par écrit, ensuite, afin de vous protéger de poursuites judiciaires éventuelles.  Ne haussez pas les épaule en vous disant « Cela ne m’arrivera pas ». En ce qui me concerne, j’avais l’autorisation verbale d’une personne qui m’était très chère. Lorsque le livre est sorti,  j’ai dû détruire tout le stock de livres déjà imprimés : elle travaillait dans un bureau d’avocats. C’est le même principe pour le lieu, s’il s’agit d’une propriété privée clairement reconnaissable.

Lorsque vous écrivez votre roman, prenez corps et âme, la place du personnage que vous interprétez

Comme l’a si bien réalisé Walt Disney, avec Mickey,  égissez comme si vous étiez votre propre personnage. De temps en temps, vous sortez du tableau et vous l’observez pour voir si tout concorde.

C’est pour cela que certains acteurs en sont d’excellents, et d’autres, pas : ils intègrent le personnage qu’ils interptètent : ils prennent corps avec lui. 

Comment je crée mes personnages ? Qui sont-ils ?

Avant d’écrire des romans, je le faisais pour la scène. A l’image des « grands » de l’humour tels que Fernand Reynaud, Raymond Devos, et des plus récents comme François Pirette, mes personnages sont issus de mon entourage professionnel  et, à certains égards, privés voire familiaux. Dans un roman du genre Aventure, Policier ou Thriller, il vous faut un « mauvais ». Une personne qui est même très, très, très mauvaise. C’est cette personne qui vous trahira ou que sais-je. Pour cel, les films américains, surtout les séries, sont un excellent sujet d’inspiration.  Dès lors, qui sera votre super « mauvais » ?  Imaginez que ce soit telle personne de votre famille qui a trahi la cause commune ou tel autre collègue en qui vous aviez une totale confiance et qui … d’accord ?

Jusque là, pas de soucis ?  Alors comment faire ?

Très simple en soi. A mois d’écrire un roman psychologique (ce qui est risqué), j’évite de donner trop de détails physiques et/ou psychologiques de la personne. Pour chacun de vos personnages principaux, vous prenez trois critères différents pour en former un : le physique de « A » (Patrick), l’intelligence ou la débrouillardise de « B » (Brigitte) , et le prénom de « C » (collègue Fabian ou le voisin Rémy…  ) représentent votre héros « F »(Donovan).

Personnellement, ce travail est effectué pour trois, voire quatre personnes maximums et, ayant ces personnes en tête, je n’ai plus à me tracasser pour écrire. Si d’aventure, vous croisez une personne dont l’attitude ou sa tenue vestimentaire l’interpelle, allez-y surtout si ledit personnage jouera plus tard un rôle dans votre intrigue, pour ou contre votre héros. 

Soyez curieux, sans trop le montrer, des tenues vestimentaires des hommes comme des femmes, comme de leurs beautés naturelles. Pourquoi ne pourriez-vous pas être un homme qui trouve que tel passant, dans la rue, a les traits particulièrement raffinés  et s’habille de manière ultra chic, sans pour autant passer pour un homosexuel ?